Camp Nanowrimo : Dix jours et des cacahuètes.

Comment, plus d'une semaine et elle n'a toujours pas fait un seul billet ? Mais qu'est-ce qu'elle fait ? Elle écrit, j'espère ! Et elle doit avoir une avance de fou, pour ne même pas prendre le temps de rédiger quelques lignes pour son blog...
Ben, héhé, comment dire ? Non. 

Non, j'ai pas une avance de fou, je suis tout juste dans les temps, et là, j'ai du retard, même. Pas sur le planning Nano en lui-même, mais sur ma décision de faire son quota minimum tous les jours (pendant l'événement en question, hein, après je retourne à mes 1 000 mots par jour). Et comme hier je n’ai rien fait, ben, aujourd'hui je suis bonne pour le double. Outch. Comme quoi, 1613, comme ça, cela paraît un peu intimidant, mais cela vous semble tout de même faisable, heh bien, en fait, si vous resquillez une seule fois, cela se transforme en vil "3 000 mots +". Méfiance mes amis, méfiance.
J'avais beau le savoir, quand j'ai un imprévu : j'ai un imprévu. Cela ne changera pas, et c'est pas à cause de ma grimace que ça le fera. 

Du coup, c'est un peu la panique le lendemain. On serre les dents, on se prépare au choc, mais quand on s'installe devant son fichier Word et qu'on zieute son post-it avec "3226 mots à faire aujourd'hui", on se dégonfle comme un ballon de baudruche qu'un gosse aurait pris pour cible. 

Soit vous êtes un warrior, vous vous retroussez les manches, secouez votre inspiration (et vos personnages) et vous attelez bravement à la tâche, mettant les bouchées doubles pour combler votre retard avec brio.
Soit vous êtes comme moi, vous sortez votre petit drapeau d'encouragement et vous admirez/soutenez de loin ceux qui sont capables de le faire.

Le seul hic après, c'est que vous en êtes toujours au même point. Et si vous laissez couler pour cette fois, demain ce sera pire, et ce ne sera plus alors l'angoisse, voir la panique, mais une apocalypse miniature qui déferlera sur vous. 
Personnellement, d'instinct, j'ai fini par me trouver une petite méthode. C'est pas la solution du siècle, et je suis sûrement pas la première à y penser, loin de là. Mais je la donne quand même. Après tout, faut bien que je vous parle de quelque chose, et ça se trouve, cela vous sera utile. Peut-être.

Donc, voilà, vous avez rater votre séance du jour. Pas un mot en plus au compteur. Et le double à faire dans la journée. Catastrophe : rien que les 1600 vous demande sueur, efforts et sang, comment faire plus à moins d'écrire un truc douteux, ou pas intéressant, ou qui ne vous plaît pas, tout simplement ? 

Utilisez la méthode du compte-goutte. 3226 mots à faire, cela fait peur. Mais 2000, c'est déjà plus abordable. C'est juste 400 mots en plus par rapport au quota du Nano. Ainsi, si vous faites vos 2000 mots, le quota du jour est rempli : ouf, déjà moins 1600 au retard ! Plus 400. Ce qui laisse 1226 mots. Le lendemain, faites encore 2000 mots. Ou plus, si vous vous sentez en forme. Ce qui compte, c'est qu'au final, si vous faîtes 2000 pendant trois jours, le quatrième, votre retard sera comblé.
Voilà, cela a rien de révolutionnaire, c'est tout bête, mais personnellement, ça me rassure. Si je rame et n'avance pas après 2000 mots, je me dis, no problem, c'est rattrapable si je fais le même truc pendant deux ou trois jours.

Et ton expérience de CampNano alors, dans tout ça ? On s'en fiche de ton retard, cocotte !

Je dirais que tout va bien de ce côté-là. Mis à part le petit problème dont je parle plus haut, le Nanowrimo reste encore et toujours très motivant. Même si c'est une édition d'été et qu'il y a moins de monde, et de moyens. Dès que j'ai un minimum de "cadre" et une poignée de gens qui le font en même temps que moi, j'arrive à me sortir de mes angoisses et à le faire, tout simplement.

Bref, à part un rythme un petit peu chaotique, je tiens le coup, et mon graphique dépasse (de peu) sa petite ligne. Tout va bien, quoi. Bien sûr, 1612 mots par jour, ça reste du sport, et y aura sûrement pas mal de trucs à déloger, mais personne n'a jamais dit le contraire. Le but du Nano c'est de vaincre ses peurs et sauter à l'eau : On boit la tasse, on nage parfois comme un pingouin bourré, et on risque de se manger le carrelage de la piscine, mais on l'a fait, et ça, c'est inestimable.
Sauf si on ne noie et qu'un maître nageur nous vire du bassin. Dans ce cas-là, ne le laissez pas faire ! Assommez-le avec votre tuba s'il le faut, mais retournez-y !

Arhem. Pardon. J'arrête de dire des bêtises et je retourne me coller à mon texte et mon retard. Peut-être que tout à l'heure je ferai un billet plus utile. Mah, comme c'est moi qui rédige, l'utilité est, et restera, très relative, forcément.

4 commentaires:

Anonyme a dit…
11 juillet 2011 à 17:57

Pas mal ton idée.
Personnellement, vu que je pars de 0 (ou presque), il va falloir que je fasse 2.500 par jour pour être dans les temps. Je n'ose pas imaginer si je rate un jour...

Brownie a dit…
11 juillet 2011 à 19:29

Outch, bon courage ! Cela risque d'être dur, mais vachement gratifiant à la fin. Et au pire, si tu le sens pas, tu peux toujours démarrer en Août. ^^

Anonyme a dit…
21 juillet 2011 à 00:26

Hello, je découvre ton blog, j'adore ^^

C'est exactement ce que je ressens en période de NaNoWriMo (et c'est rigolo, mais on s'est imposées toutes les deux un rythme de 1000 mots/jour en juin, sans se concerter !) : du stress, de la pression, mais aussi beaucoup d'espoir grâce aux gens qui m'entourent.

Et j'adore !!

Brownie a dit…
21 juillet 2011 à 01:26

Merci ! \ô/
(Et moi je découvre ton LJ par la même occasion, huhu. C'est chouette ~)

Pour le 1 000 mots, c'est un bon compromis entre quantité et qualité je trouve. En tout cas, le rythme NaNo m'aura fait comprendre que c'est pile le quota avec lequel je suis le plus à l'aise (et si je suis motivée et que je le dépasse, ben, tant mieux !).

Bref, merci de ta visite et je ne peux qu'approuver tout ce que tu viens de dire. ^^

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